[Précepte Yang: Ne pas se battre pour rien est bien souvent faire preuve de courage.]
5 jours de profonds changement.
Un coup de poignard. Une phase de déprime. Latence profonde. Un départ. Des retrouvailles. Une soirée à boire moins que prévu j’ai perdu la gorgée. Du travail. Des fous rires. Le concert. De l’amusement. De l’oubli. Du défoulement. Des rires. Des larmes. Des remerciements. Des sourires. Des regards. Des paroles. Des au revoir. Des prises de têtes. Des bleues. Un retour. Des discussions. Des explications. Une soirée en tête à tête. 5 jours, tellement, tellement chargés. De tous, de rien. Mais surtout, et le plus important est là, une prise de conscience.
Ce concert, je ne vais pas le détailler, ce n’est pas le moment pour le faire. De toute façon je n’en ai guère envie pour l’instant. Je ne vais pas non plus vous faire l’étalage de tous ce qui as put me passer dans le cœur et l’âme au fil des chansons. Je vais néanmoins vous dire ceci. Durant ce concert, j’ai put goûté à cette merveilleuse sensation qu’est l’entièreté. Le cerveau en mode off, comme beaucoup le dirait. J’oubliais l’espace de ce concert, et déjà quand la première partie était sur scène, tous ce qui faisait que ma vie ne me convenait pas.
Quand le concert fut fini, quand je me suis retrouvée à regardée toute cette foule, j’ai sourie. De ce sourire qui illumine rarement mon visage.
J’avais enfin la réponse que je cherchais depuis des mois.
Ma place, était ici ! Et nulle part ailleurs !
C’est çà mon monde, mon univers, ma place.
Et puis ce soir j’ai vue une vidéo, et je m’y suis vue. Aussi peu photogénique que d’habitude, mais on s’en moque. Je m’y suis vue, libre.
Je l’avais dis, que les concerts avaient cette propriété incroyable de tous me faire oublier, de me remettre les compteurs à zéro.
Panik n’a pas fait exception ! Et plus encore, ils m’ont percuté avec leurs mots ! Prise de conscience à différents niveau. Ça fait du bien. On saute un bon coup, et c’est comme si tous ce poids qu’on s’efforçait de porter sans raison, finissait par tomber.
« Lass Mich Fallen », c’est exactement çà qui résonnait dans mon cœur, mais j’avais tellement de mal à faire en sorte que mon cœur et mon âme l’accepte. Mais les voir eux, le chanter, le vivre, me l’envoyer avec puissance, c’était comme si on brisait mes chaînes.
« Manchmal muss man nicht hoffen, manchmal muss man nicht beten, manchmal muss man nicht reden, manchmal muss man einfach nur leben! » „Noch Nicht Tot“
Parfois mieux vaut simplement vivre.
Alors je vie. Pour moi, quelque part aussi pour eux. Respecter cet esprit qui m’a tant apporté. L’esprit Panik. Oh oui j’en aurais parlé de cet esprit. Je l’ai vécu. Je le vie. Je le vivrais. Ce n’est pas qu’un groupe, ni qu’un ou deux albums. Non c’est tellement plus. Ils ont réussi à donné formes à des idées vaporeuses que je ne parvenais pas à formuler. En cela je leur suit reconnaissant.
Mais non, je ne suis pas là pour parler de cette aventure.
Chamboulement et prise de conscience. Vous savez, ce sentir à sa place est quelque chose de très compliqué à trouver et à ressentir. Pourtant c’était le cas.
Pourtant quand le concert fut fini, toute la réalité de ma vie m’est revenue. Mais cela n’avait pas d’importance, car j’étais à ma place. A ce moment précis, je n’avais ni peur, ni doute. Je savais qu’un avenir existait. Aussi clair et franc que le sourire des mecs quand ils nous remerciaient.
Je suis rentrée chez moi. En voilà déjà une semaine qui s’écoule lentement. Pourtant les mêmes certitudes m’habitent encore, et je sais qu’elles ne partirons pas de si tôt. J’ai retrouvée quelque chose que j’avais perdue. On m’a rappelé dans quel monde je devais évolué. J’ai longtemps cru, et je le crois encore, que sur cette planète il y a différents monde dans lequel différentes personnes évoluent.
Certains parlerons de catégorie sociales, d’autres de milieu culturels, quel que soit le nom qu’on leurs donne, ces mondes ne sont pas sensé se rencontrer en temps normal.
Sauf que moi, j’ai fait l’expérience de rencontrer quelqu’un d’un monde complètement différent du miens. Diamétralement opposé. Et ce qui devait ne pas arriver, arriva. On est tombé amoureux. Nous avons vécue notre idylle, pour le meilleur et pour le pire.
Mais un homme ne change pas ses mouchetures. Les histoires qu’on nous racontait dans les Disney, sont justement des histoires. Et quand bien même j’adore pensé que les belles histoires arrivent aussi dans la vraie vie et se terminent bien, là ce ne fut pas le cas.
Nous avons vécu un an et demi ensemble, à cheval entre nos deux mondes. C’était étrange, pas franchement désagréable, mais pas le plus agréable du monde non plus. Des choses nous manquaient, mais comme nous étions ensemble et que nous nous aimions, on s’en moquais bien, du moins, moi je m’en moquais, pour l’autre je ne peux m’exprimer.
Quoi qu’il en soit, je n’arrivais pas à guérir de cette rupture, et je ne comprenais pas pourquoi. Alors que elle, y étais à priori parvenue. Je ne comprenais pas.
Jusqu’à ce fameux soir, ce fameux concert.
Ce qu’elle était parvenue à faire et moi pas. Retrouver une place, retrouver sa place dans son monde. Elle y était parvenue, moi pas. Jusqu’à ce soir là.
Ce qui fait notre force, n’est pas notre capacité à évoluer dans le monde de façon générale. Je pense, que notre force, nous viens du fait de nous créer notre propre bulle et d’aller loin avec celle ci !
Les gens qui passent d’un monde à un autre sans difficulté, je les appelle des caméléons. Ils sont à part. Leur force, c’est de pouvoir se servir de tous les mondes pour avancer.
Mais je me demande si au final, ils sont vraiment heureux. Parce qu’ils n’ont pas réellement de place à eux.
Perdre sa place, pour en trouver une autre, n’est pas déstabilisant. Bien souvent on ne se rend pas compte de la transition. Je ne m’en suis pas rendue compte. Perdre sa place, ne plus savoir dans quel monde nous sommes, et ne plus savoir ou est le notre, c’est déjà autre chose. Là on commence à paniquer, à se sentir mal. On suffoque, on manque d’air. On perd ses repères, ses principes.
Il faut de la chance, et du courage, pour se remettre à chercher et trouver notre monde. S’y refaire une place, n’est pas le plus dur, mais demande du temps et de la minutie.
J’ai eu cette chance, de retrouver mon monde, de reprendre ma place. En l’espace d’une soirée, les choses se sont imbriquées parfaitement.
J’ai toujours eu, cette chance. Peut être que quelqu’un veille à ce que je retrouve éternellement mon monde.
L’herbe est soit disant toujours plus verte chez son voisin. Je pense que c’est pour cela que les gens changent de monde, et cherchent de nouvelles places.
Mais moi, je n’ai pas eu le sentiment de quitter ma place pour cela. Je n’ai pas quittée ma place de façon volontaire. Tous s’est fait de façon inconsciente. Chaque jour, un peu plus, je quittais ma sphère. Pour venir sur cette frontière.
Je sais que ma place est dans ce monde. Car j’y reviens toujours, de façon systématique, et inlassablement. Conscient ou non, j’y reviens. C’est ici que je reste le plus longtemps. Peut être un jour, ce monde ne me conviendras plus, car il ne me correspondra plus. Peut être, qui peux savoir.
Je sais néanmoins, que la sphère dans laquelle j’ai grandie et évoluée est bien réelle. Je peux en tracer les contours. Je sais aussi, que chacun de nous vie dans sa propre sphère, même si nous sommes dans le même monde.
Quand ces mondes se rencontrent, ou même lorsque ces sphères se percutent, entraînant par la même occasion la connaissance d’autres personnes. On est toujours un peu déstabilisée par le monde de l’autre. Sceptique, curieux, gêné, mal à l’aise, surpris, touché, amusé…que sais je encore.
Ma rencontre avec ce monde dont j’ignorais tout, fut déroutante, un peu effrayante aussi. Mais je ne le regrette pas. Tous ceci fut le fruit du hasard. Nos deux mondes n’étaient pas sensé se rencontrer un jour. Ce qui me laisse à penser, que si je laisse définitivement partir cette personne, je ne la reverrais jamais. Car son monde est là bas, et le miens est ici.
L’idée de ne jamais revoir quelqu’un que j’ai tant adoré, est pénible et peut être même insupportable. Mais le destin aime jouer avec nous. Ce n’est pas la première fois, et je sais que malheureusement ce ne sera pas la dernière.
La vie est faites de rencontre et de séparations. Mais pour qui est ce le plus dur ? Celui qui part, ou celui qui reste ?
J’ai déjà mon idée sur la question, mais je n’ai pas envie d’en parler ce soir.
Je sais, que le monde dans lequel j’avance, n’est pas courant. Ils ne sont pas nombreux les gens qui évoluent dans ce monde. Du moins, je n’en ai pas encore rencontré beaucoup. Peut être nos places sont elles trop éloignées les unes des autres ?
Je pense que le destin nous amène à faire des rencontres pour qu’on puisse trouver notre place et le monde dans lequel nous devrions vivre. J’aurais put aller dans cet autre monde qui lui appartenait. Mais je crois bien que j’avais peur, car je savais que si jamais je me retrouvais seule dans ce monde, je ne tiendrais pas bien longtemps.
« Là ou des gens pensent à nous, c’est là qu’est notre maison. »
Vous votre maison, l’endroit ou vous devez rentrer, c’est ou ?
Mao.
[Précepte Yin: Faire l'amour,
c'est partir dans un voyage à deux pour retrouver ce que l'on a perdu dans ses journées,
l'Un derrière toutes choses, l'unité qui nous tient.]